samedi 19 mai 2007

Bonté

Sa bonté était telle qu'elle sentait l'être de la vie
On avait beau dire, ce signe céleste avait son zeste preste
On a beau savoir que la vie est plus forte que la mort
Il est des jours où les charognes ont des bouffées de torts
Où la fumée de l'âtre est plus âcre que les feux de l'ocre
Où l'on aimerait tant souffler le peu qui nous étend
L'air marin, l'iode et la brise n'ont pas d'emprise sur nos crises
Sur le coeur sûr d'assurer sa méprise.

Sa bonté était telle qu'elle bradait l'énergie
Elle vous détournait les regards trop noirs
Pour éventer les brumes candides de l'ombre
L'incandescence n'empêchait pas ses pieux
J'aurais préféré attacher l'espace
J'étais un sursis qui ronge son état
La grâce gagnée, je vivais du déni
Un jour à mort, l'autre resterait en vie.

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