lundi 11 octobre 2010

L'estoc

Mais oui je n'ai rien dit j'étais faible j'étais fiable
J'empiétais dans la vie à l'avis des gentils
Si tu prends ton envol dans l'envie des esprits
Öte-toi de ton vol qui fait le dieu fait le diable

Dieu et Dieu font quatre la remarque en sombre solive
Quand tout était en cartes tu engageais l'antique
De toutes tes visites courtes tu claqueras l'éthique
Mon être est tendu vers l'ère de l'âtre en olive

Un are de térébinthe replaçait la plainte rousse
Quand un clac de faucille vacillait dans l'époque
J'engage les résistants à prévoir laves et mousses

Un pic de croissance corse le piment des vautours
Au tour de ton écorce s'élançaient les sels lourds
Ne doute pas de ton crâne car il est des estocs.

mardi 5 octobre 2010

La soeur du sort

N'invoque pas l'équivoque du soliloque hanté
J'étais un rejeton de la géhenne de peu
Mes aïeux pâtissaient de leur angoisse de jeu
Tu cachais ton désastre sous le désir d'été

Après quinze ans de lutte j'ai retrouvé tes pas
J'étais apôtre du doute je crie en témoin cher
Perdue dans ta redoute tu lances la mode hiver
Le temps qui sauve ta décrépitude : tes abois

Vieillie et décrépie tu agonises en longe
Circule en sourdine sèche tu interdis la vie
La mort t'a enroulé de ses cédilles aigries
Veille à sortir du sort tu râles par tous les songes

Quand jetteras-tu l'éponge?