lundi 1 décembre 2008

Hénap

Bon, allez stop, y'a plus d'air ni de troc dans l'eau
Accours au coeur les artichauts de la vallée
Des troglodytes ont dévalé sans l'aval âpre

Au grain des raisins répond le muguet des câpres
J'en suis venu au point où je m'en suis allé
A part les hypocondres myrtilles oublie les faux

Tu danses, elle rance, et puis à quoi bon les vautours
Tous les atours ont le miel des factions du sel
Cerne en scrutant les cernes des cendres autour des tours

J'aime les bougies qui brillent et qui volent les crécelles
Garde en esprit que tu guidais les sombres atours
Ton miel n'avait d'égal que l'hymen des gazelles.

vendredi 28 novembre 2008

Etable

La rage est rare, l'ermite erre dans son aire solide
Bien entendu, tu comprenais l'abysse artiste
En jouant de la trompette, roulais-tu en soliste?
Tes rides sans cerne dégageaient l'anathème du vide

Banqueroute barre la route des gangsters
Achète cacahouète l'amitié des redingotes
Quand chute le mur des Scythes les notes relèvent les cotes
L'amertume du bitume ménageait les éthers

Quel bémol quand tu sales tes endives
Sois heureux de railler les natives
Au-dessus de l'auberge les solives

Paré de paroles qui décrètent haut
Les feux de l'avis vert des fourneaux
Monte et mate le gris sombre des préaux.

jeudi 16 octobre 2008

Genre singe

Koala ou kangourou se repaissent avoue
Imite les animaux ou quitte le navire
Singe le zéphyr porphyre, les chants de l'avenir
Suscitent des craintes torves et des larmes de larves pauvre fou
Ingénieur se prenant pour des génies en pleurs
Nénufars blafards et cafards sans fard se donnent
Girafe et girouette, ton gyrophare tournoie sec
Entorse à la parole les seules salamalecs
Rotonde aux firmaments du teint les tons détonnent.

mercredi 10 septembre 2008

Ondes

La terre est blonde; la terre est mate
La Terre est ronde; la Terre est plate
Comme une oblongue elle tourneboule
Elle se dévide, elle perd la boule

Quand de grandes voix autorisées
Nous susurrent leurs mielleuses pensées
Ils nous confortent à dépenser
Et surtout sans arrières-pensées

La terre abonde; la terre diffracte
La Terre est monde; la Terre réfracte
Comme une blonde elle perd la boule
Elle se dévie, elle pend, elle roule

Quand la défaite de la pensée
Quand l'esplanade de nos passés
Quand l'amertume et l'âme à zones
Quand le bitume et l'encre d'ozone.

lundi 8 septembre 2008

L'aval

Val est vil
Val hélium
Val est Val
Val se vide
Val en vue
Val se voile
Val en ville
Val est veule
Val est trèfle
Val en thym
La Valanche
Valorise
Dévalue
Avalise
Évalue
La Valeur
Des valets.

dimanche 13 juillet 2008

Au nom du loup

Le système tombera, peu importe quand ou qui
Quand le mensonge domine, les maîtres sont les esclaves
Ils manipulent leur toile et se trompent d'enclaves
Le propre de la folie est de voir dans la vie

Avis éclairé aux amateurs de salades
Les laitues sont en soldes il reste un peu de choux
Les carottes sont râpées et les betteraves debout
Dans le port les navires attendent sagement en rade

Tu t'es assis sur la vérité et bâillé
Tu t'es trompé de cible tu finiras en crible
Une fois ça passe et casse les autres tu rates ton dribble
Achète-toi un cahier et arrête de penser

Moi j'ai fait de mon mieux va en enfer respire
L'air du poison renferme bien plus que des ivres livres
L'or du poisson espère que le shérif délivre
Pire que l'aveu de mort danse la peur des soupirs.

lundi 26 mai 2008

Dédicrasse

Pars si tu ignores tant qu'il plut
Il pleut au coeur et rien n'est plus
La lueur des estampes estompe
Trompe trop de trempe les âmes se rompent

Moi je n'ai pas de temps à mordre
Avec les fumées des menteurs
L'heure n'est pas aux havres des hâbleurs
Il faut un socle un tertre à tordre

Tu as cru que tu dégagerais le boiteux
C'est toi pourtant que tu as dégagé en touche
Toi le minable et le vil rat des bourgs bileux

Il serait temps que tu te couches comme un cabot
N'en rajoute pas quand tu souris tu louches en bouche
Tu baves et tu attends ta fauve fin de nabot

jeudi 24 avril 2008

Quoique

N'oublie jamais que l'absence est une présence dense
Les carences de la danse rance tortillent la nuisance
Tu croyais avoir tout perdu et puis mirage
Tu as vu soudain s'ouvrir au loin le passage
Heureux présage, le char était sans chair canon

Moins tu crois en l'avis et plus il croît en toi
Cours, tourne, saute, lance, détourne et balance les tendres effrois
Tu croyais avoir tout gagné et puis miracle
Tu as vu soudain s'envoler le réceptacle
Heureux visage, qui dépassait la mer du son

Ne t'allonge pas si tu es sans vie, sans repas
Sans un peu d'air, d'eau, d'iode ou sans un bon
Trésor

Dors d'or et d'eau fraîche les paradis ont tes pas
Vogue à vau l'eau la vague et les vents sont sans fond
Le mord

mardi 26 février 2008

Viens!

Vis à vue ma voie a vécu sans ralentir
Ma voix vive s'enivre des pâles livres sans repentir
La panthère croassait et l'oiseau mazouté
Ont tous deux délivré leurs secrets éventés

J'ai vu sans vie l'avis ému
J'avais déjà vénéneux l'un
L'autre se gardait de rire serein
Tant il est clair que rit le rien

De toute façon tu seras là c'est clair c'est dit
Que tu sois ombre ou koala un décret luit
Moi j'estompais l'ombre et les pas d'un aigle - et puis

mercredi 20 février 2008

Vie à mort

Plus fort que la mort : plus fort que le sort
Qui se sort du sort éconduit la mort
Plus forte que la mort elle mérite son sort
Elle jette des sorts contre les têtes de mort

L'avis est envie, reste toujours en vie
Vu que ton délit est d'aimer la vie
Tu seras la mère de tous les messies

Puisque ton sourire vaut mieux que le rire
Puisque le meilleur vaut mieux que le pire

Tu es digne de ta foi.