mardi 8 décembre 2009

Donjon

Moi, je n'ai rien dit, j'étais départi, j'errais
Dans les ruelles de l'or
Moi, je n'ai rien pris, j'étais imparti, j'aimais
Dans les venelles du sort

Peu de mains droites se sont tendues dans la tempête
Il est des ondes de vin
Peu de lin moite boit l'onde de la sagesse des fêtes
Il est des rondes de sain

Toi le saint, l'équipage, le nacré des ramages
Tu quittes l'écurie des tulipes et des antres deux
Quand c'est le bagne tu castagnes et tu gagnes ta rage

N'opère jamais le cancer des attaches si noires
Le risque est de passer de la tête aux essieux
Quoique l'écho des maux vaut plus rare que le phare.

vendredi 13 novembre 2009

Le roi

Je n'ai jamais pensé l'énoncé de la vie
Lancez les lames d'acier et poser le ramage
Sans un peu de vitesse l'église brille dans la rage
Regarde-toi en tigre tu rugis de ta lie
Tu sais bien que le monde ne dure pas une seconde.

Tu sais bien que le temps est un phare du néant
Tu sais bien que l'ennui est le frère de la mie
Quand un homme est une âme l'ennemi est un oui
Dont le rang est une rame et le fruit de ton sang
Tu ne sais pas que le monde de jour est une ronde.

Je t'en conjure : ne jure pas, ne juge pas, sois le roi.

mardi 27 octobre 2009

Monde

Le monde plonge et toi tu longes
Le monde meurt et toi tu pleures
Le monde crie et toi tu ris
Le monde crisse et toi tu visses
Le monde paye et toi tu rayes
Le monde vit et toi tu dis

Quand arrêtes-tu patate de planter des tomates?
Tes histoires de jardin cachent des bêches de frégate

Quand arrêtes-tu malin de penser par les pieds?
Le diable est obole oblong est son passé.

dimanche 25 octobre 2009

Dans l'herbe

Ne tremble pas quand bruit la crise, que ton monde
S'effondre et tombe en trombe dans le jeu des ombres
L'eau de la plaie lavera la pure des ondes

Je te le garantis, la vie est plus forte
Que le sort, la mort, et les sombres matamores
Rougis si tu contemples pêle-mêle la cohorte

Il est des sentiers veules qui accouchent du vide
Landes des clartés diaprées qui chantent le néant
Si tu subis l'opprobre tu vis l'aride ride

lundi 28 septembre 2009

Toundra

Tampura épure les pauvres escapades
En ras
Quelconques sont les effluves de nos épaves
L'âme a
Des trésors de pirogues et des goyaves
Des vies
Que l'on raccourcit au refrain des rades
Sur lys.

mercredi 2 septembre 2009

Ganache

Tant de temps tempête on tempère on tance l'anse nette
Lampe de discorde de la communauté des as
L'hydre jalouse est la boucle louche de l'avis en nasse
Parousie de l'hymen dont les cordes virent honnêtes
Allume la fiole de l'heure

J'en ai tu tête de fête sans blues ni sourde trompette
Aucune radio de l'ombre n'écrit de rage distraite
Quant tu écris ton onde tu composes sans une traite
Peu d'eau un grand baquet suffisent pour une trempette
Éteins le vol d'odeur.

samedi 8 août 2009

Ric roc

Pas de pitié pour les plantes je chante et tu ventes
La torve pente est douce pour l'assemblée dolente
Les éclairs au coin du fou larguent l'Avé
Dans toute guerre on tient son dératé
L'initié sourit et maudit
La souris sort du rallye
Tu n'as rien dit avoue
Toi le cri du roux
Quand sonne la foi
Sonne le roi
L'alpin
Rien.

mardi 28 juillet 2009

Iris

Invente ou intente le tambour de la tente teinte
Sans riz et sans or pas de coup saint qui picore
Instrument de la rente dont les pics sentent le sort
Si tenter est un cor, que ton coeur soit sans plainte

Initie le paon aux effets du bon son
Signaux aux échos dont le glaive est central
Incandescent et récent le changement râle
Stupeur et signes aux lents du blé et du son

Ivre du vent d'avril qui fleure le péril
Sujette aux joies louées de la tombe du chêne
Iconoclaste sans âtre et sans haine
Subit et sabir ou sentir mil.

lundi 27 juillet 2009

Bip bop

A la bonne heure, égare l'hère rare de l'air hagard
Dans toutes les tares des cauchemars de l'âne en noir
L'hydre aux libellules postule les pousses tendres de l'onde
Quand les trémolos de la cendre chaude en ronde
Rapporte l'aparté tu.

Il plut à la ville de détonner ton écho
Parmi les comptines les pieds dans l'eau du cachot
Cendre ou poisson : salut.

La guimauve évertue?

mercredi 15 juillet 2009

Sourdine

Moi je ne dis rien, je suis un lutin
Martien
Je ne croise personne, sauf la cloche qui sonne
Résonne

Quand vient l'heure du tertre, je suis de concert
Sans hère
Quand l'être déconcerte, je résonne en peur
Sans heure

Parmi les spectateurs du désespoir
Le soir
Ravive la patine du cours d'histoire

Un jour de défaite raide tu contemplas
L'ébat
Le soldat de ton crime, le jouet des rats.

mardi 14 juillet 2009

Manège

Sans doute et sans détour, un tour est joué, chacun
Son tourniquet
Elle naît et joue sa tour, elle est l'ocre parfum
Pour un jouet
Dans l'évidence de la vie dense elle danse et suit
Sa voix lactée
Elle avait plus que du tonus, elle avait ri
Pour léviter.

lundi 25 mai 2009

A fleur de mot

C'est par l'asphyxie qu'on obtient l'abondance - lance
Chantait le matamore au bord de son errance
Les grelots de sa main résonnaient en écho
Il croassait en croix et ramassait les mots
Ne joue pas un jeu plus dangereux que toi.

C'est par le chant du signe que le singe saignait - pense
Autour des lianes et des lunes un escargot danse
Il anime la sphère de l'asphalte en poussière
Tandis que l'ombre plate dégringole en rentière
Ne joue pas un feu plus ombrageux que toi.

C'est par la prière que le pair perd l'habit - lutte
Il est fier de son air et sans vers il éructe
Dans l'avis des voyants virevolte le néant
Le fer est fort en fard et phagocyte le faon
Ne joue pas un deux plus vénéneux que trois.

samedi 28 mars 2009

C'est la vie

Ce monde s'effondrait et tu regardais l'aube
Jamais de simagrées, jamais de carrés sombres
Janvier et j'en venais, peu d'autres armés de l'ombre
A force de communier, tu nias l'ode de l'aube

Et ta littérature? Pauvre fou d'écriture
Tu aimais les tragiques et tu te récriais
L'aube médiévale est la poésie des benêts
Tu étais tel enfin, car l'idiot est le pur

Le mur, le dur, le banc et le blanc des galets
L'ambre de l'armure, la sciure, les landes et les primates
Ose lancer écarlate les torves armes de l'épate
Les genèses de l'asphalte et les bans de juillet

Ne doute jamais de ta pensée dépense sans jet
Car nul ne cerne en transe le sens gris des guillemets
Un met est la vertu des optimistes inquiets.

dimanche 1 février 2009

Entre

Eh bien, c'est entendu, tu ne souriras plus
Tu riras à gorge déployée
Au lieu de pleurer ta santé
Tant il est vrai que l'humour tient mieux que la glu

Et si tu t'y colles, tu seras l'âme de la cave
L'endroit où la lumière surcroît
Où les lumières brillent de leur foi
Où les dérives évitent les délires des épaves

Alors surtout n'oublie jamais de vivre
N'oublie jamais d'ouvrir un livre
N'oublie pas de poursuivre

Tu seras l'antre des âtres aux étriers.

dimanche 4 janvier 2009

Serpière

Pas de panique : l'air est liquide, aride, humide
Pendant que tu humes, d'autres fument fort et exultent
Ils s'ébaubissent et consument les pirogues d'insultes
Tant est certain que l'ange court-circuite l'impavide

Ô toi que les entrelacs laissent de marbre sans foi
Il n'est pas détonnant que l'armistice du feu
Régénère les réseaux et les spectacles poreux
Tandis que l'ange assène ses paraboles en choix

Parousie, pentecôte, ascension, et moutons :
Les célèbres apôtres ont laissé leur gilet
De maille et de coton non loin de leur chalet

Ils ont eu raison de dire non à l'avorton
Qui déglutissait sa consécutive passion
En métissant la posologie du beau laid