mercredi 30 mai 2007

Rivages

Nombre de voyages vers les rives
Age d'or où l'homme se repaît
Dans les mythes et les mystères d'Eve
L'ère dorée trace le rien sans ire
Dis-nous le prix de ton sourire
Fixe la tourbe et l'ocre des mères
Un seul linceul bruit et bruissait
Au fond, tu dépêchais l'écrin...

vendredi 25 mai 2007

Ebats

Ne te soucie pas trop des maux
Qui s'érigent comme des vilaines peaux
La maladie te laissera vivre

Tu ne te scléroseras jamais
La vie est mieux que le harnais
Le temps des grives et des ivres livre

Ne te délie pas de la joie
Elle approchera comme une discrète
Qui s'étonne que l'heure de la crête
Concorde avec l'ère de la foi

Sois le roi de vie qui s'ébat
Toi le peul chant ment au comptoir
Mieux vaut pour boire quelques déboires
Qui vous livrent le fer aux débats.

samedi 19 mai 2007

Bonté

Sa bonté était telle qu'elle sentait l'être de la vie
On avait beau dire, ce signe céleste avait son zeste preste
On a beau savoir que la vie est plus forte que la mort
Il est des jours où les charognes ont des bouffées de torts
Où la fumée de l'âtre est plus âcre que les feux de l'ocre
Où l'on aimerait tant souffler le peu qui nous étend
L'air marin, l'iode et la brise n'ont pas d'emprise sur nos crises
Sur le coeur sûr d'assurer sa méprise.

Sa bonté était telle qu'elle bradait l'énergie
Elle vous détournait les regards trop noirs
Pour éventer les brumes candides de l'ombre
L'incandescence n'empêchait pas ses pieux
J'aurais préféré attacher l'espace
J'étais un sursis qui ronge son état
La grâce gagnée, je vivais du déni
Un jour à mort, l'autre resterait en vie.

mardi 8 mai 2007

Niche

La fatigue est un interstice
Qui loge ses couleurs entre les solstices.

Que diras-tu?

Que diras-tu si pour du sang
On assassine des innocents?
Tu fermes les yeux, mais tu as peur
De contempler la vérité.

Ouvre le voile
Il ne cache pas la pudeur
Mais il dévoile
La hideur de qui ne sait plus sourire

Angelots

Toi le malade, tresse des louanges
A ceux qui roulent dans la fange
Sans que la boue n'atteigne leur âme
Ils louent la lueur de leur flamme
Les précieux apôtres des saints
Agissent dans l'ombre du Malin
Sans saisir que leur vanité
Vaut mieux que leur éternité.

Voile

Tu as menti à trop faire le malin
Dis à présent la vérité :
L'âge de ce monde-ci est malsain
Empêtre dans l'aile de sa fatuité
Il court sans gain après la ruine
Il vitupère son venin de vipère
Il s'abandonne hors ses enfers
Il erre, éclaire, s'évapore et fulmine

C'est un bien fort en thème
Son teint est sans entrain
Ses manières sont sans fin
Il hait les chrysanthèmes.

vendredi 4 mai 2007

Amen

Toi que la vie malmène
Ne te fais aucune peine
En ralliant la haine
Cette version de la mort
Qui que tu sois réfrène
Tes élans d'espérance
N'oublie pas que ton sort
A mieux que des goûts rances.

mercredi 2 mai 2007

Vis !

Quand tu seras mort, sache-le encore
Toujours résonnera le bruit de tes pas
Jamais lâche, le fil deale de la présence
Révoque les sages ravages, dons de l'absence
Tu seras toujours là
N'oublie pas d'être en voie
Tu seras de ma chair
Don divin de l'éther
Je célèbre le miracle de ta voie
Vois, perpétue l'alter clair de la vie
Au-delà des portes mères du fini
Vers les volutes des fariboles de la -

Joie.